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FLUOMAN LE PEINTRE NOMADE

Né en 1952, Fluoman a commencé ses études d’art à la fin des années 60.

Ses œuvres de jeunesse tirent leurs inspirations de peintres post-impressionnistes comme Paul Gauguin ou Toulouse Lautrec ainsi que d’artistes contemporains tels que Francis Bacon ou Yves Klein.

 

Dans les années 70, il découvre le reggae et le mouvement Rasta. Fluoman réalise alors des portraits de chanteurs jamaïcains, conçoit des décors de scène pour leurs concerts, ainsi que de nombreuses pochettes de disques. Des œuvres épurées, empruntes de musique qui deviendront un témoignage historique de l’émergence internationale de ce mouvement :

Le mouvement rastafari apparaît en Jamaïque dans la seconde moitié du XX°siècle, le nom provient de l'amharique Ras Tafari de ras, tête (mais ici « leader»), et Tafari, « Celui qui sera Craint » Tafari est le prénom de naissance donné à Hailé Sélassié Ier. Il est ainsi considéré comme un personnage sacré du fait de son ascendance qui remonterait aux rois bibliques Salomon et David selon la tradition éthiopienne.

Les fondements de la culture rasta se trouvent dans la Bible. En effet, rasta est une spiritualité revendiquant son attache aux fondements de la Bible, Ancien et Nouveau Testaments. Le mouvement rastafari est assimilé par certains à une religion, par d'autres à une philosophie, voire un syncrétisme pour ses emprunts à la Bible. Les rastas, eux, le conçoivent comme un mode de vie.

 

En raison de la mort de Bob Marley qui met fin à l’age d’or du reggae en France, Fluoman va chercher ses inspirations en Afrique où il a passé sa jeunesse. Son travail en Afrique est le reflet de son désir de mettre en valeur la culture africaine (en témoigne sa collaboration avec Thomas Sankara, figure emblématique du panafricanisme) ainsi que de lutter contre l’apartheid.

« Tant que l’apartheid n’est pas mort, je vais continuer à travailler dessus » (extrait d’interview de Fluoman Août 2005)

La peinture de Fluoman a alors deux visages : l’un, florissant sur les paysages et scènes de la vie quotidienne de l’Afrique. L’autre d’une forte violence dénonçant toute politique de ségrégation liée à l’apartheid.

Dans les années 90 Fluoman se penche sur l’Ethiopie et élabore ainsi un nouveau graphisme très simple, parfois naïf parfois de facture extrêmement soignée, basé sur sa vision de l’art copte éthiopien.

Il décide alors de se consacrer exclusivement à son art. Il s'installe à Marseille dans les années 2000. Source d'inspiration, Marseille est le melting pot qu'il affectionne.

Il y réalise une série de toiles illustrant le littoral phocéen que tout marseillais pourra reconnaître.

Il préfère mettre toute son énergie à peindre, avec la conscience de peindre pour la postérité.

 

Ainsi, Fluoman a réalisé près de 600 oeuvres ayant la spécificité d’être peintes à base d’acrylique fluorescente. Chaque toile réagit à la lumière noire (ultra-violets) qui fait ressortir des contrastes invisibles à l’œil nu et qui offre une multitude de visions différentes. Son nom d’artiste vient de cette capacité à illuminer ses toiles de fluo.

 

Ce concept novateur utilisé par Fluoman pour éclairer ses toiles rend la peinture vivante, que ce soit devant un groupe de musiciens ou dans une salle d’exposition.

Pourtant, le principe de la fluorescence n’est pas nouveau, il est apparu en Chine vers l’an 1000 et fut retrouvé par un cordonnier à la fin du XVIe siècle. Depuis, avec l’avancée technologique, il est facile de trouver des pigments fluorescents et les lumières noires pour les révéler.

 

Ainsi, mettre des lumières ultra-violettes devant ses peintures lui permettait de montrer une multitude de versions différentes d’une même toile, comme en reggae ou il existe souvent plusieurs versions d’un même instrumental avec différents chanteurs et différents arrangements.

Par son oeuvre et ses actions, Fluoman avait la volonté de rendre accessible son art au plus grand nombre.

JAH LIVE!

Back drop donné aux Wailers
Fluoman peint
Portrait de Fluoman dans son atelier (1990)
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